CONSTANTINE - Présentation
Note : Pour l'histoire de la Cirta antique, se reporter aux débuts du blog
Texte de A. Bianco
Nid d'aigle, haut perché sur un éperon de roches émergeant des flancs d'argiles rouges et de schistes bleus des collines ; citadelle inviolable surplombant des gorges et des falaises vertigineuses ; telles sont les premières impressions profondes qui frappent le visiteur à la découverte de CONSTANTINE, l'antique CIRTA.
Superbe de grandeur sauvage, dantesque, " le Rocher " se dresse magnifiquement dans un ciel d'azur, dominant une vallée verdoyante où coule le Rhumel. Sous le soleil éclatant, la roche rutilante, à elle seule, est une palette d'artiste où brillent le gris-bleu naturel du calcaire, les ocres rouges et jaunes des émergences argileuses, les verts sombres et fanés des patines du temps, les contrastes puissants des trous d'ombre bleu de nuit, les touches éparses de verdure et les coulées humides, sombres et limoneuses des ruissellements.
Gouffre béant, insondable, comme le rictus d'un monstre, les gorges du Rhumel s'ouvrent un passage diabolique dans la masse calcaire ; spectacle saisissant d'escarpements, de falaises, de ravins inquiétants, de hauteurs qui donnent le vertige et de fonds qui imposent une hantise d'écrasement.
Plus qu'une autre ville d'Algérie, Constantine met au fond du coeur et de l'esprit, sa marque profonde de pittoresque, de grandeur et de beauté sauvages qui en font une cité éminemment touristique, riche de son passé meurtri par l'infortune.
A. B.