En bref : Constantine de l'Antiquité à Ahmed Bey
Seconde édition - des notes, des images en plus
Texte d'Albert Bianco
Dès l'Antiquité marqué du sceau phénicien, le plateau rocheux de Constantine, aérien, né pour être citadelle, devait être choisi par les Romains qui en firent la capitale de la confédération cirtéenne (laquelle comprenait Rusicade-Philippeville, Chullu-Collo, Mileu-Mila plus tard Cuicul-Djémila) et en même temps, l'une des villes les plus riches d'Afrique.
Fortune et infortune ont marqué son histoire au cours des siècles. " Détruite par Maxence en 311, Constantin la releva de ses ruines et lui donna son nom " : tel est le résumé lapidaire qui se lit sur le socle de la statue de marbre de cet empereur, face à la gare.
Les invasions, musulmane et turque, devaient balayer la cité romaine dont les pierres servirent de base aux constructions de la ville arabe, noyées dans du mortier grossier. Seuls, quelques chapiteaux, quelques statues, stèles funéraires et colonnes brisées, devaient échapper à la reconversion. Recueillis et réunis aujourd'hui dans l'un des squares de la ville et au Musée, ces vestiges restent, avec ceux des ponts et aqueducs, les preuves pantelantes de leur ancienne richesse.
Les invasions, musulmane et turque, devaient balayer la cité romaine dont les pierres servirent de base aux constructions de la ville arabe, noyées dans du mortier grossier. Seuls, quelques chapiteaux, quelques statues, stèles funéraires et colonnes brisées, devaient échapper à la reconversion. Recueillis et réunis aujourd'hui dans l'un des squares de la ville et au Musée, ces vestiges restent, avec ceux des ponts et aqueducs, les preuves pantelantes de leur ancienne richesse.
Par contre, le Beylik Constantinois, malgré des révoltes ou des assassinats, prospéra sous l'égide de Salah Bey et, plus tard, de Ahmed Bey, le dernier, interrompu par la conquête française. Ce sont surtout des pièces d'architecture musulmane qui donnent à Constantine son cachet particulier, avec le vaste Palais du Bey, les mosquées de Sidi-Lakdar et de Salah Bey, les villas mauresques, les petits palais cachés dans les vieux quartiers, et, toute blanche dans un bouquet de verdure, la maison de campagne de Salah Bey, bâtie dans la vallée, à quelques kilomètres de la ville, près d'une source d'eau chaude.
Dès la conquête, le Commandement Militaire de la Place s'installa dans le Palais d'El Hadj Ahmed Bey, qui venait à peine d'être terminé ; il ne l'a plus quitté, et aujourd'hui encore, c'est la demeure particulière du Général Commandant la Division et de son Etat-Major. Malgré restaurations et réparations, cette magnifique demeure a conservé intégralement ses aménagements et ses décorations d'origine ...
A. Bianco
A suivre ...... Le Palais de Ahmed Bey - (I)
NOTES DE M.P.B.
Les tablettes phéniciennes ont été trouvées sur le domaine de l'Hôtel Transatlantique par Monsieur André Berthier. On découvrit alors que la déesse Tanit était vénérée en ce lieu. On sait qu'elle était la déesse tutélaire de Serepta, ville phénicienne fortifiée et que son culte se développa à Carthage.
Les Arcades Romaines de Constantine
Hauteur : 70m - En comparaison, le Pont du Gard n'a que 49m !
Les restes de cet aqueduc qui amenait l'eau du Boumerzoug à Cirta ont subi bien des agressions hélas ! Les voici maintenant, au centre d'un "Echangeur autoroutier" !!
En 1840, Amable Ravoisié a fait une étude remarquable sur nos "Arcades Romaines".
Salah Bey (1725-1792)
Il fut Bey de Constantine - et l'un des plus illustres - de 1771 à 1792 . Il fit régner l'ordre dans le pays et développa la ville de façon irréprochable. En 1775 il résista victorieusement, avec le Dey d'Alger, à l'expédition espagnole. Il fit restaurer le Pont Romain d'El Kantara et fit construire mosquées et medersas. Il regroupa les Juifs dans un nouveau quartier : "Chara". Bref il fut efficace dans tous les domaines.
Hélas, sa lutte contre les marabouts lui coûta la vie ... En 1792, pour satisfaire ces derniers, le nouveau Dey d'Alger le fit étrangler ... Ce fut la fin d'une politique stable. Il fut très regretté et son souvenir perdure dans le coeur des Constantinois. En signe de deuil, les femmes adoptèrent le (ou LA ?) "m'laya", ce grand voile noir savamment drapé.
Son tombeau est dans la mosquée El-Kettania.
Sa jolie villa ou maison de campagne fut pillée. Pourrait-on savoir ce qu'il en reste ?
Dans le chapitre suivant nous parlerons d'Ahmed Bey et de son beau palais.
M.P.B.
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