En bref : Constantine de l'Antiquité à Ahmed Bey

Publié le par Michèle Pontier-Bianco

Constantine à l'époque Arabe - Maquette de E. Juge - Musée de Constantine

Constantine à l'époque Arabe - Maquette de E. Juge - Musée de Constantine

Seconde édition - des notes, des images en plus

Texte d'Albert Bianco

Dès l'Antiquité  marqué du sceau phénicien, le plateau rocheux de Constantine, aérien,  né pour être citadelle, devait être choisi par les Romains qui en firent la capitale de la confédération cirtéenne (laquelle comprenait Rusicade-Philippeville, Chullu-Collo, Mileu-Mila  plus tard  Cuicul-Djémila)  et en même temps, l'une des villes les plus riches d'Afrique.

Tablettes phéniciennes - Site de l'Hôtel Transatlantique - Constantine

Tablettes phéniciennes - Site de l'Hôtel Transatlantique - Constantine

Fortune et infortune ont marqué son histoire au cours des siècles. " Détruite par Maxence en 311, Constantin la releva de ses ruines et lui donna son nom " : tel est le résumé lapidaire qui se lit sur le socle de la statue de marbre de cet empereur, face à la gare.

Qui était le photographe ? ...

Qui était le photographe ? ...

Ruines romaines du Square de la République - Merci Rétro Photos

Ruines romaines du Square de la République - Merci Rétro Photos

Les invasions, musulmane et turque, devaient balayer la cité romaine dont les pierres servirent de base aux constructions de la ville arabe, noyées dans du mortier grossier. Seuls, quelques chapiteaux, quelques statues, stèles funéraires et colonnes brisées, devaient échapper à la reconversion. Recueillis et réunis aujourd'hui dans l'un des squares de la ville et au Musée, ces vestiges restent, avec ceux des ponts et aqueducs, les preuves pantelantes de leur ancienne richesse.

Très joli portrait de Salah Bey reproduit maintes fois

Très joli portrait de Salah Bey reproduit maintes fois

Les invasions, musulmane et turque, devaient balayer la cité romaine dont les pierres servirent de base aux constructions de la ville arabe, noyées dans du mortier grossier. Seuls, quelques chapiteaux, quelques statues, stèles funéraires et colonnes brisées, devaient échapper à la reconversion. Recueillis et réunis aujourd'hui dans l'un des squares de la ville et au Musée, ces vestiges restent, avec ceux des ponts et aqueducs, les preuves pantelantes de leur ancienne richesse.

Par contre, le  Beylik Constantinois, malgré des révoltes ou des assassinats, prospéra sous l'égide de Salah Bey et, plus tard, de Ahmed Bey, le dernier, interrompu par la conquête française. Ce sont surtout des pièces d'architecture musulmane qui donnent à Constantine son cachet particulier, avec le vaste Palais du Bey, les mosquées de Sidi-Lakdar et de Salah Bey, les villas mauresques,  les petits palais cachés dans les vieux quartiers, et, toute blanche dans un bouquet de verdure, la maison de campagne de Salah Bey, bâtie dans la vallée, à quelques kilomètres de la ville, près d'une source d'eau chaude.   

La Villa de Salah Bey

La Villa de Salah Bey

Dès la conquête, le Commandement Militaire de la Place s'installa dans le Palais d'El Hadj Ahmed Bey, qui venait à peine d'être terminé ; il ne l'a plus quitté, et aujourd'hui encore, c'est la demeure particulière du Général Commandant la Division et de son Etat-Major. Malgré restaurations et réparations, cette magnifique demeure a conservé intégralement ses aménagements et ses décorations d'origine ...

A. Bianco 

A suivre ...... Le Palais de Ahmed Bey - (I)

Palais de la Division devenu Musée

Palais de la Division devenu Musée

NOTES DE M.P.B.

Les tablettes phéniciennes ont été trouvées sur  le domaine de l'Hôtel Transatlantique par Monsieur André Berthier. On découvrit alors   que la déesse Tanit était vénérée en ce lieu. On sait  qu'elle était la déesse tutélaire de Serepta, ville phénicienne fortifiée et que son culte se développa à Carthage. 

Autre représentation de Tanit - Musée de Constantine

Autre représentation de Tanit - Musée de Constantine

Les Arcades Romaines de Constantine

Hauteur : 70m - En comparaison, le Pont du Gard n'a que 49m !

Les restes de cet aqueduc qui amenait l'eau du Boumerzoug à Cirta ont subi bien des agressions hélas ! Les voici maintenant, au centre d'un "Echangeur autoroutier" !!

En 1840, Amable Ravoisié a fait une étude remarquable sur nos "Arcades Romaines".

En bref : Constantine de l'Antiquité à Ahmed Bey

Salah Bey (1725-1792)

Il fut Bey de Constantine -  et l'un des plus illustres -  de 1771 à 1792 . Il fit régner l'ordre dans le pays et développa la ville de façon irréprochable. En 1775 il résista victorieusement, avec le Dey d'Alger,  à l'expédition espagnole. Il fit restaurer le Pont Romain d'El Kantara et fit construire mosquées et medersas. Il regroupa les Juifs dans un nouveau quartier : "Chara". Bref il fut efficace dans tous les domaines.

Hélas, sa lutte contre les marabouts lui coûta la vie ...  En 1792, pour satisfaire ces derniers, le nouveau Dey d'Alger le fit étrangler ... Ce fut la fin d'une  politique stable. Il fut très regretté et son souvenir perdure dans le coeur des Constantinois. En signe de deuil, les femmes adoptèrent le (ou LA ?)  "m'laya", ce grand voile noir savamment drapé.

Son tombeau est dans la mosquée El-Kettania.

Sa jolie villa ou maison de campagne fut pillée. Pourrait-on savoir ce qu'il en reste ? 

Ainsi vêtue, pense-t-elle à Salah Bey ?

Ainsi vêtue, pense-t-elle à Salah Bey ?

Dans le chapitre suivant nous parlerons d'Ahmed Bey et de son beau palais. 

          M.P.B.

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